Trouver un logement étudiant : est-ce une mission impossible ?
- senfrancesas
- 3 sept. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 janv. 2021
Dans quinze jours, c’est la rentrée. Pourtant, de nombreux étudiants sont encore sans toit. En dehors des chambres universitaires du Crous, voici quelques pistes pour trouver son nid.
« Retweet apprécié, c’est important. Je cherche un logement étudiant pour la rentrée… » Sur les réseaux sociaux, les messages de futurs étudiants (ou de leurs parents) en quête d’un toit pour septembre se multiplient. Ilian Bonsens, 19 ans, a jeté dimanche sa « bouteille à la mer » sur Twitter « sans trop y croire ». Futur étudiant parisien à La Sorbonne, non boursier, il vit à Martigues (Bouches-du-Rhône) et cherche à distance depuis mai un logement d’un « loyer max de 500 € sur Paris ou en banlieue ».
Un marché locatif saturé en été
Recalés pour les chambres universitaires du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires), ils sont nombreux, comme lui, à tenter les réseaux sociaux, après avoir écumé les annonces dans le parc privé pour trouver un logement dans leur budget. « Les proprios que j’appelle à Nantes me disent qu’ils croulent sous les demandes et n’ont jamais vu ça », raconte un autre étudiant. « Il y a toujours un pic de demandes en été, mais tout le monde réussit à se loger », relativise Loïc Cantin, président adjoint de la Fédération nationale des agents immobiliers.
Mais cette année, certains étudiants, dont les examens ont été reportés, n’ont pas lâché leur logement pour septembre-octobre. Les universités attendent aussi 35 000 étudiants de plus que l’an dernier, à cause d’une hausse démographique, de l’afflux exceptionnel de bacheliers et d’une entrée sur le marché du travail retardée.
Un dossier locatif, ça se peaufine !
Alors, mission impossible ? « Il ne faut pas paniquer, il n’est pas trop tard », assure William Vieillard.
Comment optimiser ses chances ? « Il faut soigner son dossier, qu’il soit bien complet, précise le professionnel. Entre juin et août, les bâilleurs sont très sollicités. Ils ont peu de temps et auront plus tendance à faire un refus qu’une relance pour des pièces complémentaires. »
Loger à la campagne ou en coloc
Bien sûr les sites généralistes comme Ouestfrance-immo.com ou Le bon coin fourmillent d’offres, mais on trouve aussi des chambres ou studios chez des particuliers, à des prix accessibles, sur Lokaviz.fr , plateforme du Crous. À savoir : il reste toujours des chambres universitaires vacantes à la rentrée. Il suffit de candidater en passant par le Crous de son académie.
Moins connue, l’association d’agriculteurs Campus vert propose des studios dans les fermes, une option à envisager quand la formation est proche de la campagne. Des groupes Facebook dédiés à la colocation ou le site lacartedescolocs.fr permettent aussi de trouver des places vacantes.
Pourquoi pas un logement solidaire ?
Autre alternative : les logements solidaires. Les « kaps » de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) sont des colocations à loyers modérés en échange de bénévolat. Se loger chez une personne âgée peut aussi devenir gratuit contre des services, via le logement intergénérationnel. Malgré le Covid-19, « les seniors sont partants car ils n’ont pas envie d’être seuls, assure Nathalie Renaud, responsable de Ensemble2Générations à Nantes. Mais l’étudiant doit aussi avoir une envie de partage. Il ne doit pas juste chercher un loyer pas cher. »
Auteur : Laetitia Hélary
Source : Ouest-France, 17/08/20

Kommentare